Prêt à taux zéro : les changements à prévoir pour 2024

À partir de 2024, le prêt à taux zéro subit des modifications substantielles. Il est optimisé en faveur des ménages aux revenus les plus modestes et recentré sur des types de logements spécifiques pour des considérations écologiques cohérentes.

Face à la complexité croissante d'accès aux crédits immobiliers due à l'augmentation des taux d'intérêt, le prêt à taux zéro évolue.

En effet, initialement prévu pour se terminer fin 2023, ce prêt soutenu par l'État, exemptant l'emprunteur des intérêts et frais de dossier, est finalement prolongé jusqu'en 2027. Il subit une transformation profonde visant à mieux accompagner les ménages les plus modestes dans l'acquisition de leur première résidence principale.

Ce nouveau dispositif pourrait potentiellement bénéficier à 29 millions de foyers fiscaux, contre les 23 millions actuels, soit 73 % de la population française, contre 60 % avec le dispositif actuel. L’aide de l’État pourra s’élever entre 5 000 et 40 000 euros par achat immobilier, ce qui pourrait permettre de ramener le taux d’intérêt moyen d’une opération de 4,4 % à 3 %.



Voici les principales modifications à noter dès 2024 :


1. Barème des ressources :


Les plafonds de revenus des deux premières tranches de bénéficiaires connaissent une révision à la hausse significative, avec l'introduction d'une quatrième tranche. Cette initiative ambitieuse a pour objectif de rendre le PTZ accessible à un éventail plus large de ménages. Les plafonds rehaussés reflètent une compréhension approfondie des réalités économiques actuelles, offrant ainsi une assistance financière aux foyers jusque-là exclus du dispositif. En ouvrant cette nouvelle tranche, le gouvernement vise à élargir le spectre d'inclusion sociale et à créer des opportunités pour ceux qui aspirent à accéder à la propriété.



2. Part du PTZ dans le projet d’achat :


La part du prix d'achat du logement pouvant être financée par le PTZ est augmentée de manière significative, passant de 40 % à un plafond de 50 % pour les emprunteurs aux revenus les plus modestes. Cette mesure vise à renforcer l'impact du PTZ en réduisant davantage la charge financière qui pèse sur les futurs propriétaires. En permettant une contribution plus substantielle du PTZ dans le projet d'achat, le gouvernement ambitionne de rendre l'accession à la propriété plus accessible, facilitant ainsi le chemin vers la réalisation des rêves immobiliers des ménages modestes.



3. Recentrage sur les biens immobiliers :


Le PTZ subit une réorientation stratégique en se focalisant désormais sur les acquisitions de logements neufs collectifs en zones qualifiées de « tendues », où la demande de logement est particulièrement forte. Cette décision est le fruit d'une compréhension fine des besoins spécifiques de chaque région. Parallèlement, le PTZ soutiendra l'acquisition de logements anciens nécessitant des travaux dans des zones « détendues ». Cette approche ciblée vise à stimuler le marché immobilier dans les zones où il est difficile de se loger tout en encourageant la rénovation et la préservation du patrimoine existant.



4. "PTZ vente HLM" doublé :


Une mesure particulièrement significative est l'augmentation de l'aide de l'État pour les locataires souhaitant acheter leur logement social, passant de 10 % à un soutien substantiel de 20 %. Cette initiative renforce l'engagement envers la promotion de la propriété, offrant aux locataires une incitation financière significative pour franchir le pas vers la propriété. En doublant cette aide, le gouvernement espère stimuler l'accession à la propriété parmi ceux qui résident dans des logements sociaux, favorisant ainsi la stabilité résidentielle et le sentiment d'appartenance.



5. Orientation environnementale :


Par souci de cohérence avec l’objectif gouvernemental d'action contre l’artificialisation des sols Le PTZ ne financera désormais plus la construction de maisons individuelles. Cette orientation reflète l'engagement du gouvernement en faveur d'une utilisation plus judicieuse de l'espace et d'une approche immobilière plus durable. En concentrant les ressources sur des projets immobiliers plus collectifs et écologiquement responsables, le PTZ devient un levier important pour encourager des choix de logement alignés sur les impératifs environnementaux.



6. Évolution du zonage ABC


Une transformation significative se dessine dans le paysage urbain avec le reclassement de plus de 200 communes au titre du zonage ABC. Cette démarche reflète l'effort du gouvernement pour atteindre un équilibre entre l'offre et la demande de logements. Parmi ces communes, 154 ont particulièrement retenu l'attention en étant désormais classées en « zone tendue ». Cette classification souligne l'importance stratégique de ces zones où la demande de logement est particulièrement forte. En tenant compte de ces reclassifications, le gouvernement cherche à dynamiser ces zones tout en adaptant les politiques immobilières pour répondre aux besoins spécifiques de chaque région.



Ces évolutions témoignent de la vision gouvernementale à long terme, visant à promouvoir un développement immobilier plus durable et à optimiser l'utilisation des ressources disponibles. Nous vous invitons donc à restez attentif à ces changements qui redéfinissent la carte du logement en France et offrent de nouvelles opportunités pour les investisseurs et les acquéreurs.

Retour

Ce site est protégé par reCAPTCHA et les règles de confidentialité et les conditions d'utilisation de Google s'appliquent.